VMware vient de profiter de sa grand messe annuelle, qui se déroule à San francisco, pour présenter le projet Enzo, sa plateforme de gestion de postes de travail et applications virtuels en mode Cloud.
VMware vient de présenter, à l’occasion de l’édition 2015 de VMworld, qui se déroule actuellement à San Francisco, pour présenter le projet Enzo. Le concept est séduisant : une interface Web, accessible sur vCloud Air, ex-vCloud Hybrid Service, permet de créer, de déployer et d’administrer des postes de travail virtuels et des applications, tant dans le centre de calcul de l’entreprise, que dans un cloud public ou privé.
Dans un billet de blog, Shawn Bass, directeur technique technologies Desktop chez VMware, détaille l’architecture du service. Tout d’abord, on retrouve App Volumes, fruit du rachat de Cloud Volumes à l’été 2014, qui mise sur des jeux de conteneurs avec, d’un côté, applications et leurs paramètres, sur des volumes partagés en lecture seule, et de l’autre, données et licences d’utilisation, sur des volumes accessibles en écriture et spécifiques aux utilisateurs.
On trouve également, et sans surprise, une brique de gestion de l’environnement de travail de l’utilisateur… Souvenez-vous, en mai dernier, VMware avait présenté la solution Workspace Environment Manager, s’appuyant sur App Volume ainsi que sur Immidio Flex, racheté en février dernier.
Conçu pour les environnements hybrides
A cela s’ajoute également le projet Fargo, visant à accélérer considérablement – de l’ordre de 30 fois – le clonage de machines virtuelles. Il doit être appliqué à Horizon et, bien sûr à Enzo. Le lien entre Fargo, Workspace Environment Manager et App Volumes n’est pas explicitement développé, mais dans un billet de blog, Sumit Dhawan, vice-président sénior et directeur général de VMware pour l’informatique de l’utilisateur final, le laisse entrevoir : il explique que c’est grâce à ces deux technologies, intégrées à Instant Clone, qu’il est possible d’envisager, avec Enzo, de « créer jusqu’à 2000 postes virtuels en moins de 20 minutes ».
Sous ces briques d’administrations, VMware place la couche Smart Node, qui doit assurer le provisionnement just-in-time des applications et postes de travail virtuels : « en utilisant les configurations construites dans le panneau de contrôle Cloud, Smart Node mettra à profit les technologies VMware App Volumes, User Environment Management et Instant Cloning pour assembler les environnements personnalisés de poste de travail et d’applications lorsqu’un utilisateur final ouvre une session », explique Sumit Dhawan.
Vient enfin l’infrastructure matérielle. Là, VMware promet d’intégration de Smart Node avec ses prochaines solutions EVO:RAIL et EVO:RACK. Mais n’importe quelle infrastructure vSphere 6 devrait pouvoir supporter la pile du projet Enzo, en interne comme dans un cloud privé ou public.
Une réponse à Citrix
Il est désormais possible de souscrire à une version de test privée d’Enzo. Celui-ci apparaît donc plus que jamais comme une réponse à Citrix qui vient tout juste d’annoncer la disponibilité générale de Workspace Cloud, sa plateforme visant à simplifier le déploiement de postes de travail et d’applications virtuels à partir d’une infrastructure cloud privée, publique, ou encore hybride.
Et l’affrontement des deux éditeurs sur ce terrain apparaît d’autant plus vif que Workspace Cloud avait été présenté en mai dernier… comme Enzo, pour son annonce initiale.