Après l’optimisation des environnements VDI, le constructeur a annoncé une série d’appliances hyper-convergées bâties - au choix - sur les serveurs de Cisco, HP, Lenovo ou SuperMicro. Retour sur cette nouvelle gamme d’Atlantis Computing.
Après s’être longtemps limité à l’optimisation des environnements VDI, ce pour quoi il a obtenu un Best of VMworld en 2014 de la part de nos collègues américains de TechTarget, Atlantis Computing a annoncé début mai le lancement d’une série d’appliances hyper-convergées, bâties au choix sur les serveurs de Cisco, HP, Lenovo ou SuperMicro.
La solution Hyperscale de l’éditeur est en fait le fruit du repositionnement de l’offre phare de l’éditeur, USX, qui était jusqu’alors utilisée comme cache d’accélération les infrastructures de stockage existantes. Plutôt que de résoudre les problèmes des autres constructeurs, Atlantis a finalement décidé que sa solution de stockage pouvait être utilisée pour fournir un stockage distribué performant et hautement disponible sur une configuration hyper-convergée, ce qui a donné naissance à la solution Hyperscale.
Concrètement, Atlantis préinstalle sa solution logicielle sur les serveurs choisis par ses clients. Atlantis met en avant une configuration SuperMicro 2U embarquant 4 nœuds serveurs Xeon E5v3 avec 256 à 512 Go de RAM, mais propose aussi à ses clients des alternatives basées sur des serveurs 1U de Cisco, HP ou Lenovo (dans ce cas, une solution à 4 nœuds occupe un espace de 4U dans le rack).
Côté stockage, Atlantis a fait le pari d’entrée de jeu du 100 % Flash, là où ses concurrents proposent dans la plupart des cas de l’hybride.
Malgré ce choix, une appliance Atlantis avec 12 To de stockage utile affiche un prix près de 4 fois inférieur à celui de Nutanix pour une configuration hybride et 3,5 fois inférieur à celui de Simplivity. Avec 24 To de stockage, l’écart passe à 2,9 et 3,1 fois. Des prix canons par rapport aux autres solutions hyper-convergées mais aussi par rapport aux solutions traditionnelles.
Comme chez Nutanix et Simplivity, le composant principal d’Hyperscale se présente sous la forme d’une machine virtuelle qui s’installe sur chacun des serveurs d’un cluster. Mais la grosse différence est que cette machine virtuelle,dont la technologie reprend celle du produit phare de l’éditeur, USX, consomme une partie de la mémoire du serveur (quelques dizaines de gigaoctets) pour optimiser les opérations de stockage en mémoire (cache, déduplication/compression de données, ré-ordonnancement d’E/S…).
Les disques Flash présents dans chaque serveur se bornent quant à eux à fournir une couche de persistance rapide.
Selon Atlantis Computing, le fait de réaliser un maximum d’opérations en mémoire et sur le nœud serveur sur lequel sont situées les VM utilisatrices permet non seulement de doper les performances (latence, IOPS, débit), mais aussi d’économiser de la capacité utilisée (Atlantis revendique une multiplication par 5 de la capacité utilisable).
Atlantis ILIO USX permet aussi d’apporter des fonctions avancées de données, comme le clonage rapide de VM ou le provisioning accéléré de VM.
Côté résilience, chaque volume de stockage dans Hyperscale (aussi appelé Application Defined Storage Volume ou ADS) se comporte comme un volume géré par deux contrôleurs en mode actif/actif et est protégé par des mécanismes de parité similaires à ceux du RAID, de telle sorte que la disponibilité est assurée à tous les niveaux (panne d’un nœud, panne d’un disque…).
Pour l’instant, la solution Hyperscale est disponible avec les hyperviseurs VMware vSphere et XenServer, la conséquence du passé très « VDI » de l’éditeur et de sa proximité avec Citrix.
Les prix débutent à 78 000 $ pour 4 nœuds Bi-Socket Xeon E5 v3 avec 256 Go de RAM sous vSphere 5.5 et un total de 12 To de stockage Flash utile, le tout avec un support mondial 24x7 de 3 ans.